islamistes radicaux affrontent la police en route vers la capitale pakistanaise | Pakistan

Des milliers de partisans d’un parti islamiste radical interdit ont quitté la ville de Lahore, dans l’est du Pakistan, se heurtant à la police pour une deuxième journée, a déclaré samedi un porte-parole du parti et des témoins.

Le groupe s’est formé vendredi dans le but d’atteindre la capitale, Islamabad, pour faire pression sur le gouvernement pour qu’il libère Saad Rizvi, le chef du parti Tehreek-e-Labiak Pakistan.

Rizvi a été arrêté l’année dernière à un moment de manifestations contre la France pour la publication de caricatures du prophète Mahomet de l’Islam.

De violents affrontements ont éclaté vendredi entre les forces de sécurité et les islamistes à Lahore faisant au moins deux morts parmi les policiers et deux manifestants.

Rassemblement de protestation par le parti politique islamiste interdit Tehrik-e-Labaik Pakistan à Lahore
Rassemblement de protestation du parti politique islamiste interdit Tehrik-e-Labaik Pakistan à Lahore le 23 octobre. Photographie : Mohsin Raza/Reuters

Sajid Saifi, porte-parole du parti de Rizvi, a déclaré que les partisans avaient passé la nuit près du pont de la rivière Ravi et qu’au petit matin ils ont repris la route vers Islamabad malgré de puissants gaz lacrymogènes.

Saifi a déclaré que l’immense foule a enlevé les barricades et est sortie des limites de la ville, mais a de nouveau fait face aux forces de sécurité près de la ville de Kala Shah Kako.

Saifi a déclaré que « de nombreux » partisans du parti ont été blessés par des bombes lacrymogènes alors qu’ils tentaient de quitter Lahore. Des témoins ont déclaré que les participants au rassemblement étaient à pied mais que des véhicules se déplaçaient à leurs côtés pour emmener les blessés vers les hôpitaux et apporter de la nourriture et de l’eau.

Le parti de Rizvi a pris de l’importance lors des élections pakistanaises de 2018, en faisant campagne sur un seul problème : défendre la loi du pays sur le blasphème, qui appelle à la peine de mort pour quiconque insulte l’islam. Il a l’habitude d’organiser des manifestations violentes pour faire pression sur le gouvernement pour qu’il accepte ses demandes.