La police indienne a tué deux hommes musulmans lors d’expulsions de domicile dans l’Assam

Deux hommes musulmans et plusieurs autres ont été blessés après que la police a ouvert le feu sur des personnes lors d’affrontements qui ont éclaté jeudi dans l’État indien d’Assam.

Cet incident s’est produit alors que la police était chargée par le gouvernement de débarrasser plus d’une centaine de kilomètres de terres gouvernementales dans la région de Dholpur Gorukhuti du district de Darrang de l’État d’Assam des « colons illégaux » qui sont pour la plupart des musulmans de langue bengali.

Le gouvernement a annoncé qu’il ouvrirait une enquête sur les meurtres de Cheikh Farid, 17 ans, et Maynal Haque, 27 ans, ainsi que de plusieurs autres personnes blessées lors des tirs.

Une vidéo virale sur les réseaux sociaux montre un groupe de policiers en train de battre et de tirer sur un homme à la poitrine alors qu’il gisait inconsciemment sur le sol.

Un photographe employé par le gouvernement, nommé Bijay Shankar Bania, a également été vu en train de frapper et de sauter sur la personne décédée. Il a ensuite été arrêté par la police locale pour les actions.

Les expulsions visaient la population musulmane de langue bengali de Sipajahar dans le but de donner les terres aux communautés autochtones qui ne possédaient pas de terres à des fins agricoles. On sait qu’environ 1 200 à 1 300 familles ont été expulsées de la région.

Le chef du ministre d’Etat (CM), Himanta Biswa Sarma a déclaré que les policiers ont été attaqués à coups de pierres et d’armes tranchantes dans l’exercice de leurs fonctions. Il y a également eu des tirs de la police. Il a ajouté que la campagne d’expulsion se poursuivra.

Il a également déclaré que quatre édifices religieux considérés comme des mosquées et une institution privée ont également été démolis dans cet incident.

Les critiques de l’expulsion sont venues de plusieurs partis, dont Kapil Sibal, avocat principal et membre de la chambre haute du parlement indien. Sibal a exprimé son inquiétude face à la brutalité de la police et au silence du gouvernement via Twitter. Il a également demandé que les tribunaux interviennent.

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