L'école communautaire Michaela de Londres poursuivie en justice par un étudiant musulman pour interdiction de prier

L’école communautaire Michaela de Londres poursuivie en justice par un étudiant musulman pour interdiction de prier

L’interdiction a été imposée après que l’école ait reçu des menaces d’attentat à la bombe et de violence, selon l’avocat de l’école.

Une célèbre école de Londres est confrontée à des problèmes juridiques lorsqu’un étudiant musulman a porté plainte contre l’école pour interdiction des rituels de prière. L’étudiante dont l’identité n’a pas été révélée pour des raisons de sécurité affirme que l’interdiction est totalement injuste et que pratiquer sa religion constitue un droit humain.

Michaela Community School à Brent, au nord-ouest de Londres, dirigée par Katharine Birbalsingh, conseillère du gouvernement britannique en matière de mobilité sociale. L’école est connue pour sa rigueur et sa bonne progression académique.

L’interdiction a été imposée par l’enseignant en mars 2023 après une campagne en ligne ciblant l’école parce qu’elle était anti-islamique. L’école a même reçu des menaces de bombardements et de violences qui l’ont obligée à embaucher des agents de sécurité. Selon l’avocat de l’école, l’interdiction est nécessaire pour maintenir la sécurité intacte.

L’affaire a d’abord été entendue à huis clos, mais le juge Thomas Linden a statué qu’elle devait se dérouler en public et que l’école et le directeur pouvaient être identifiés. Il a déclaré que l’école avait été victime d’abus mais que le fait d’entendre l’affaire en public ne présenterait aucun risque pour le personnel de l’école.

L’étudiante, représentée par Sarah Hannett KC, dit qu’elle avait l’habitude de prier dans la cour de l’école, utilisant des blazers pour s’agenouiller car les tapis de prière n’étaient pas autorisés, avec une trentaine d’autres étudiants musulmans.

Elle dit que l’école, où la moitié des 700 élèves sont musulmans, les a empêchés de pulvériser à l’extérieur en mars de l’année dernière, et que la seule alternative proposée était de prier en silence dans leur tête.

Elle fait valoir que cela n’est pas acceptable pour les musulmans, car leur prière a une nature ritualisée qui nécessite de se prosterner et de faire face à une direction particulière.

Elle cherche un compromis, en demandant que les élèves musulmans soient autorisés à prier environ cinq minutes à l’heure du déjeuner aux dates où leur foi l’exige, mais pas pendant les cours.

L’école, qui s’oppose à la contestation judiciaire, devrait présenter sa défense devant le tribunal mercredi. Il est probable que cette politique ne soit pas discriminatoire, car elle s’applique à toutes les confessions et n’empêche pas les élèves de prier en interne.

L’issue de cette affaire pourrait avoir des implications pour d’autres écoles qui ont des politiques similaires en matière de prière. L’affaire devrait se poursuivre pendant deux jours, avec des témoins des deux côtés.