Onze arrestations en Serbie après une vague d’actes antimusulmans devant des mosquées françaises : le rôle possible de l’ingérence étrangère intrigue

De la Serbie à la France, en passant par l’Allemagne, une sombre affaire d’incitation à la haine secoue l’Europe et suscite bien des interrogations. Onze arrestations, des têtes de cochon devant des mosquées, un mystérieux chef d’orchestre en fuite et l’ombre d’ingérences étrangères… Bienvenue dans un thriller contemporain où l’intolérance a malheureusement remplacé le suspense.

Onze arrestations choc : l’enquête serbe sur des actes antimusulmans en France et en Allemagne

  • Onze personnes arrêtées en Serbie pour conspiration, incitation à la haine et espionnage
  • Des actions antimusulmanes menées en France et en Allemagne, notamment devant des mosquées françaises
  • Un ressortissant serbe en fuite, suspecté d’avoir coordonné ces actes sous instruction étrangère

La police serbe a annoncé, ce lundi 29 septembre, avoir interpellé onze personnes soupçonnées d’avoir pris part à des campagnes d’incitation à la haine en France et en Allemagne. Le tout aurait été orchestré par un compatriote toujours en cavale, qui agirait sous la direction d’un mystérieux service de renseignement étranger, dont la nationalité n’a pas été révélée.

Leur méthode ? Déposer des têtes de cochon devant des mosquées, principalement en France. Pour rappel, ce geste vise avant tout la provocation, car le porc est perçu comme impur dans l’islam.

Des dossiers qui inquiètent : quand l’ingérence étrangère s’invite dans les affaires françaises

Depuis octobre 2023, pas moins de neuf dossiers suspects liés à une possible ingérence étrangère sont scrutés par le parquet de Paris. De nombreux observateurs n’hésitent pas à désigner la Russie comme acteur probable de ces tentatives de déstabilisation. Même si, dans cette affaire, l’origine exacte du service étranger qui aurait tiré les ficelles demeure officiellement un mystère. Les amateurs de polars devront encore patienter avant de connaître le nom du coupable.

Le dernier dossier en date, particulièrement sordide, remonte à début septembre : ce sont neuf têtes de porc qui avaient été découvertes devant plusieurs mosquées de Paris et de sa région. Très vite, les enquêteurs remarquent des éléments troublants : deux individus circulant avec un véhicule immatriculé en Serbie et utilisant une ligne téléphonique croate. Si ce n’était pas aussi grave, on pourrait croire à une mauvaise blague d’espionnage.

Des actes coordonnés et ciblés : bien plus qu’une simple provocation

L’enquête ne s’arrête pas aux portes des mosquées. Selon le communiqué du ministère de l’Intérieur serbe, les interpellés sont soupçonnés d’avoir visé la République française et la République fédérale d’Allemagne, dans une logique clairement affichée de porter atteinte « aux droits et libertés humains fondamentaux ».

Leurs actions n’étaient pas seulement antimusulmanes. Elles s’inscrivaient dans une diffusion active d’idées « prônant et incitant à la haine, à des discriminations et à la violence » fondées sur la couleur de peau, la religion, la nationalité ou l’origine ethnique. Bref, un cocktail explosif de racisme et d’extrémisme malheureusement bien trop familier à l’actualité ces dernières années.

Et la liste trouble ne s’arrête pas là. D’avril à septembre 2025, ces activités auraient également inclus des actes d’antisémitisme : projection de peinture verte sur le Musée de l’Holocauste, plusieurs synagogues et même un restaurant juif, sans oublier le collage d’autocollants à contenu « génocidaire ». De quoi rappeler, si besoin était, que l’intolérance ne s’arrête jamais à une seule frontière, ni à une seule communauté ciblée.

Une menace prise au sérieux… et une vigilance de chaque instant

Ces interpellations marquent une avancée pour la lutte contre l’intolérance organisée et transnationale. Elles soulignent aussi la complexité croissante de la bataille à mener pour protéger les espaces de dialogue et de prière, qu’il s’agisse de mosquées, de synagogues ou même de musées.

Face aux stratégies de division délibérées, la vigilance collective est plus que jamais de mise. Que retenir de tout cela ? Peut-être ce conseil, simple mais placé sous le signe du bon sens et de l’humanité : ne laissons jamais la haine organiser nos sociétés ni nos cœurs. Même si, pour le coup, la Serbie n’a pas ménagé ses efforts pour que le thriller s’arrête là.