Un suspect dans la nouvelle attaque contre Charlie Hebdo irrité par des caricatures republiées, selon la police parisienne | Médias

L'homme arrêté après une attaque au couteau contre deux personnes devant les anciens bureaux du journal satirique Charlie Hebdo a déclaré aux détectives qu'il avait été irrité par sa publication de caricatures se moquant du prophète Mahomet, ont rapporté hier les médias français.

Le suspect, qui serait un jeune de 18 ans né au Pakistan, serait arrivé en France il y a trois ans en tant que mineur non accompagné.

«Il n’était pas connu pour être radicalisé», a déclaré le ministre français de l’Intérieur, Gérard Darmanin, à la télévision France 2, ajoutant que l’homme ne figurait pas sur la liste d’alerte sécuritaire du pays.

«Il est arrivé en France il y a trois ans en tant que mineur solitaire. Nous vérifions actuellement son âge », a ajouté Darmanin. «De toute évidence, c'était un acte de terrorisme.»

La police antiterroriste a ouvert une enquête pour «tentative de meurtre dans le cadre d'une organisation terroriste». L'enquête est menée par la police parisienne et les services de sécurité français.

L'attaque a eu lieu vendredi dans le 11e arrondissement, devant les anciens bureaux du Charlie Hebdo où les terroristes armés, les frères Saïd et Chérif Kouachi, ont tué 12 personnes en janvier 2015, en représailles au journal éditant les caricatures du prophète.

Un homme portant un grand couteau a frappé une femme de 28 ans à la tête avant de blesser un homme de 32 ans au visage et au cou. Les victimes fumaient dans la rue à l'époque et ont été transportées à l'hôpital avec ce que la police a déclaré être des blessures graves mais non mortelles.

Le suspect a été arrêté environ une heure plus tard devant l'Opéra de Paris à Bastille. Des photos divulguées aux médias français montraient un homme en pantalon de jogging gris, un t-shirt vert fluorescent et des baskets rouges, menotté par la police. Un deuxième homme arrêté près des lieux de l'attaque a été libéré. La police a déclaré avoir emmené six autres hommes, âgés de 24 à 37 ans, qui se trouvaient dans «l’entourage» du principal suspect, en détention pour interrogatoire.

Le Parisien a rapporté que l'attaquant présumé vivait à Pantin, dans la banlieue nord de Paris en Seine-Saint-Denis. Le journal a déclaré que les autorités avaient légalement contesté l'âge sur ses papiers d'identité, qui indiquaient qu'il était né en août 2002, pensant qu'il était plus âgé, mais un magistrat a refusé leur demande de test osseux.

Le procès de 14 personnes soupçonnées d'avoir aidé des hommes armés à mener les attaques contre Charlie Hebdo et le supermarché casher Hypercacher, et le meurtre d'une policière en 2015, devrait se poursuivre jusqu'en novembre.

Darmanin a admis que les autorités avaient sous-estimé le risque dans la zone des anciens bureaux de Charlie Hebdo. Le journal, qui a republié les caricatures contestées pour marquer le début du procès, a quitté ses bureaux du 11e arrondissement il y a quatre ans.