Découverte de la personnalité d'Aisha bint Abu Bakr
Partie 1
Partie 2
Nous sommes souvent présentés aux gens qui entourent le Prophète (paix et bénédictions sur lui) à travers sa vie et sa perspective.
Bien qu’il y ait une bonne raison à cela, il peut également être très utile d’en apprendre davantage sur les compagnons du Messager en tant qu’individus.
Ce sont les gens qu'Allah (SWT) appelle dans le Coran,
«(…) la meilleure nation qui ait été créée (en tant qu’exemple) pour l’humanité. » (Coran 3:110)
Il peut être particulièrement important de regarder la vie des épouses honorables et honorées du Prophète (PSL) pour comprendre qu'elles aussi étaient des êtres humains qui vivaient, mangeaient, riaient et luttaient pour plaire à Allah (SWT).
Après le Prophète, peut-il y avoir pour nous un meilleur exemple que les mères des croyants à qui le paradis fut promis ?
Poursuivant notre voyage pour découvrir si nos mères étaient drôles, sensibles, extraverties, introspectives, pleines de doutes ou intrépides, nous jetons un œil à l'épouse du Prophète Muhammad (PSL), Aisha (qu'Allah soit satisfait d'elle).
Parmi les épouses du Prophète Muhammad (PSL), Aïcha était la plus jeune.
En grandissant, elle est devenue une érudite, une femme d’État et une ressource pour tous les musulmans, même aujourd’hui.
Aisha était très intelligente
Aïcha (RA) était une jeune fille très brillante qui est devenue l’un des plus grands érudits de l’Islam.
Au moment de sa mort, elle était experte en interprétation du Coran, en commentaires du Coran, en hadiths et en jurisprudence. Ses décisions pourraient remplir des volumes entiers. En fait, « une grande partie du Livre de Tafsir dans Sahih Muslim contient des récits d’elle ». (je)
Elle n’avait pas peur de faire preuve d’esprit vif, même lorsqu’elle était enfant.
Lors de sa visite au domicile d'Abou Bakr, le Prophète (saw) « Il vit (Aïcha) jouer avec un cheval ailé. Elle avait à peine cinq ans à l’époque. Il lui demanda ce que c’était. Elle répondit que c’était un cheval. Il sourit et répondit que les chevaux n’avaient pas d’ailes. Elle rétorqua aussitôt que le Prophète Salomon avait des chevaux ailés ! ». ¹
Dans ce cas, Aisha a démontré ses connaissances naissantes et sa volonté de les transmettre, quel que soit le public.
On entendait souvent le Prophète lui-même (PSL) rire de surprise devant son esprit vif et tranchant.
Aïcha (qu'Allah l'agrée) était dotée d'une mémoire étonnante et n'oubliait jamais quelque chose une fois qu'elle l'entendait.
On dit qu'elle a raconté 2210 hadith (pluriel de hadith – récits de la vie et des paroles du Prophète) de son vivant. En tant que telle, elle était l'une des plus prolifiques muhadditha (narrateurs de hadiths). ¹
Tous ceux qui la connaissaient respectaient sa grande intelligence.
Abou Moussa al-Ashari (qu'Allah l'agrée), un compagnon du Prophète (saw), a dit un jour : « Si nous, les compagnons du Messager de Dieu, avions une difficulté sur un sujet, nous demandions à Aïcha à ce sujet. »(ii)
Aisha avait le sang chaud
En plus d'être très intelligente, Aïcha (qu'Allah l'agrée) était une personne passionnée dont les émotions étaient tantôt chaudes, tantôt froides.
Elle ne pouvait s’empêcher d’être jalouse. Elle aimait tellement son mari (que la paix et les bénédictions d’Allah soient sur lui) qu’elle n’appréciait pas qu’il parle en bien des autres femmes.
Elle a dit,
« Je n’étais pas jaloux des autres épouses du Prophète comme j’étais jaloux de Khadijah, car il la mentionnait constamment et parce que Dieu lui avait ordonné de lui annoncer la bonne nouvelle d’une demeure au Paradis faite de pierres précieuses. Et chaque fois qu’il sacrifiait un mouton, il en envoyait une bonne partie à ceux qui avaient été ses amis intimes. Je lui ai souvent dit : «C'est comme s'il n'y avait jamais eu d'autre femme au monde que Khadijah.« . (iii)
Mais Aïcha (qu'Allah l'agrée) ne laissa jamais la jalousie quitter son cœur. Elle ne laissa jamais passer à l'acte et était, malgré ses émotions, très généreuse et confiante.
Aïcha (qu'Allah l'agrée) était facilement en colère et tout aussi facilement pardonnante.
Malgré son profond attachement à son neveu Abdullah bin Zubair, elle devint très en colère contre lui lorsqu'elle entendit qu'il pensait que sa générosité devait être réprimée.
Elle « jura qu’elle ne lui parlerait jamais. Elle demanda qui pouvait bien penser qu’il pourrait l’empêcher de dépenser dans le chemin d’Allah (SWT). Elle demanda comment il pouvait même oser dire une chose pareille. Et finalement, lorsqu’elle se calma et se réconcilia avec lui, elle libéra plusieurs esclaves en guise de pénitence pour avoir rompu son serment. » ¹
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