En France, les options alimentaires halal sont souvent indisponibles pour les étudiants musulmans

La question de la nourriture dans les cafétérias des écoles françaises passe souvent inaperçue des médias, mais elle préoccupe de nombreux parents musulmans.

Certains maires ont décidé de ne pas proposer de menus alternatifs dans les cantines scolaires en fonction de leur version de la laïcité.

A Tassin-la-Demi-Lune, commune de la périphérie lyonnaise, la cantine scolaire a pour mandat de ne proposer qu’un seul menu.

Par conséquent, les étudiants qui mangent exclusivement des aliments halal ou casher – approuvés respectivement par les directives musulmanes et juives – ont du mal à manger suffisamment lorsque le seul repas proposé est parfois du porc.

Certains maires ont proposé un menu végétarien pour résoudre ce problème, invoquant des raisons environnementales pour le faire

Ces maires proposent trois menus possibles : viande, poisson ou une option végétarienne. Les parents ont été invités à choisir le menu qu’ils souhaitaient et 94 % ont choisi un menu poisson ou bœuf/poulet.

Il est important de noter que les enfants de ces écoles étaient autorisés à choisir leurs repas, contrairement à d’autres maires qui pensent que la laïcité signifie que les enfants musulmans et juifs mangent du porc ou ont faim.

Les parents musulmans réagissent négativement

Les parents d’enfants fréquentant des écoles où le porc est souvent la seule option ont lancé une pétition en ligne pour réclamer des menus alternatifs en raison du manque d’empathie affiché par les maires.

Selon eux, le Conseil d’État a clairement jugé en décembre que les propositions de menus alternatifs ne compromettent ni la laïcité ni la neutralité.

En outre, il a été avancé qu' »un menu unique contredit le sens de l’histoire à une époque où le gaspillage alimentaire est critiqué ».

Le menu unique de Tassin-la-Demi-Lune, défendu par la Mairie, interdit à 20 % des élèves de bénéficier d’une restauration pour des raisons religieuses, sanitaires ou religieuses (végétarisme), selon la pétition des parents. Les maires sont au service de la population, de toute la population, pour le bien-être général de la ville.

La pétition a reçu le soutien de plusieurs personnalités, dont la journaliste et militante féministe Rokhaya Diallo.

Le débat s’intensifie sur la visibilité des musulmans en France, ce qui implique des attaques incessantes et l’exclusion des musulmans.

Le principe de laïcité doit être défini et appliqué concrètement. Certains souhaitent aller plus loin et interdire toute visibilité liée à la foi musulmane, tandis que d’autres veulent vivre et laisser vivre.

Code vestimentaire pour les écoles

Parmi les purs et durs, Eric Ciotti, le maire de Nice, cinquième ville de France, et candidat à la présidence l’an dernier, veut modifier une loi de 2004 sur les signes religieux à l’école pour interdire certains types de vêtements, dont les abayas, qui sont longues et libres. -des vêtements fluides portés par les femmes musulmanes par-dessus leurs vêtements.

Selon lui, porter des jupes longues aux jeunes filles musulmanes constitue un détournement de la laïcité.

Le gouvernement français semble envisager de mettre en place une «police vestimentaire» qui serait en mesure de déterminer si la tenue vestimentaire est religieusement appropriée.

Plusieurs médias français accusent Abayas de violer la laïcité depuis des semaines.

Ces mêmes points de vente déconseillent également aux filles de porter des jupes courtes. La version courte est que, contrairement à l’Iran, où le voile est obligatoire, certains en France tentent d’imposer le port de vêtements «républicains» à leurs concitoyens.