L’islam de France : une réalité ancrée dans la société, bien loin des fantasmes politiques
Et si on dépassait (enfin !) les clichés ? Derrière le vacarme politique autour de l’islam en France, des citoyens construisent chaque jour, patiemment, un vivre-ensemble solide et serein. Attention spoiler : la réalité est souvent bien plus nuancée que certains fantasmes…
L’islam de France : des institutions locales, des citoyens engagés
La publication du rapport « Frères musulmans et islamisme politique en France » le 21 mai n’a pas laissé la société indifférente. D’associations en communautés religieuses, les réactions fusent. Beaucoup s’inquiètent : à vouloir traquer à tout prix d’éventuelles influences idéologiques étrangères, ce document risque tout simplement de jeter l’opprobre sur des mosquées françaises… qui n’avaient rien demandé à personne, sinon jouer leur rôle dans la société.
Il est bon – que dis-je, essentiel ! – de rappeler un fait d’une transparence absolue : les mosquées visées par ce rapport ne sortent pas d’un chapeau venu d’ailleurs. Elles sont bien de chez nous :
- Construites, financées et animées par des citoyens français
- Ouvertes chaque jour aux fidèles français
- Au cœur de la vie locale, au-delà de la seule prière
Ces lieux ne se résument pas à des espaces spirituels. Ils jouent plusieurs rôles : socialisation, entraide, éducation, dialogue interreligieux, soutien aux plus démunis… et, cerise sur le gâteau républicain, ils constituent souvent le premier rempart contre les dérives radicales. Leur engagement n’a rien de bricolé : il est structuré, constant, profondément ancré dans le respect des valeurs républicaines. De plus, ils collaborent avec les autorités locales et les services de l’État dans un esprit de responsabilité. Autant dire qu’ils sont loin du monstre fantasmé !
Un exemple concret : le Conseil des mosquées du Rhône
Illustration par l’exemple (et pas des moindres). Le Conseil des mosquées du Rhône, créé en 2019, fait désormais figure de référence nationale pour son action locale. Ce Conseil s’est imposé comme acteur-clé du renouveau de la présence musulmane française : il œuvre sans relâche pour un islam calme, ouvert au dialogue et solidement inscrit dans le cadre républicain.
- Parmi ses initiatives phares : l’organisation des formations continues pour les imams, menées en partenariat avec des institutions universitaires. Objectif : renforcer les compétences linguistiques, culturelles et théologiques des responsables religieux.
Mais ce n’est pas tout : le Conseil va plus loin. Il se distingue par un engagement sans faille dans la prévention de la radicalisation. Comment ? En promouvant un discours religieux critique, explicitement opposé aux lectures fondamentalistes, et en valorisant une approche contextualisée des textes sacrés. Bref, un antidote à la confusion des esprits !
Citoyenneté, dialogue et cohésion : l’islam de France dans la Cité
Le Conseil des mosquées du Rhône n’a pas peur d’ouvrir grandes ses portes sur la Cité. Il encourage activement l’engagement citoyen des musulmans :
- Participation aux événements républicains
- Implication dans la vie associative locale
- Développement du dialogue interreligieux
Cette stratégie inclusive a permis de construire de véritables ponts solides :
- Entre communautés locales
- Avec les institutions publiques
- Avec les autres cultes
Tout cela contribue, soyons clairs, à renforcer la cohésion sociale et le vivre-ensemble. Non, la République n’est pas en chute libre : elle trouve au contraire dans ce type d’initiatives de quoi se renouveler et s’enrichir.
Conclusion : rompre avec les fantasmes, soutenir la réalité
La tentation est grande, parfois, de se laisser emporter par les peurs et les raccourcis faciles. Pourtant, la réalité de l’islam de France se tisse, chaque jour, dans l’engagement citoyen, la solidarité et le dialogue. Il suffit de pousser la porte d’une mosquée locale pour s’en rendre compte. Au lieu de semer le doute, pourquoi ne pas valoriser ces initiatives ? Peut-être que la clef de l’apaisement républicain se cache dans la reconnaissance – enfin assumée – de cette présence ancrée, légitime, et fière d’œuvrer pour le bien commun.
