L’islamophobie dans la presse doit être combattue de front. Le silence n’est pas une option | Miqdaad Versi
ParCentre Al Forqane
Lla semaine dernière, le député travailliste Naz Shah observé que « l’islamophobie a désormais passé le ‘test des médias grand public’ ». Le rapport publié cette semaine par le Centre de surveillance des médias du Conseil musulman de Grande-Bretagne montre qu’elle a raison.
Considérez certains des cas les plus flagrants cités dans le rapport. Il y avait le Times, Telegraph, MailOnline et Express diffamant un chef de groupe scout, Ahammed Hussain, en 2019, en utilisant une liste de blanchisserie de tropes anti-musulmans ; celles-ci comprenaient « des allégations concernant l’utilisation du groupe scout pour promouvoir l’extrémisme, la ségrégation des enfants, des liens étroits avec des groupes antisémites et l’invitation de prédicateurs interdits à la mosquée ». Ou prenez le Mail on Sunday, qui a qualifié le conseiller municipal Waj Iqbal de « réparateur » pour les chauffeurs de taxi pédophiles à Rochdale. Comme il l’a dit, tout son monde s’est effondré, il a perdu son travail, son « mariage a pris fin et [he] ne pouvait pas voir [his] des gamins ». L’impact de ce type de rapport ne peut pas être surestimé. Alors que rien ne peut réparer le préjudice causé, dans les deux cas, les éditeurs ont dû payer des dommages-intérêts pour diffamation très importants et imprimer des excuses.
De nombreux autres exemples similaires publiés dans le rapport montrent comment les musulmans ont été contraints de prendre des mesures en diffamation contre les journaux et ont gagné. Si l’on considère les centaines de milliers de livres sterling payées pour régler ces réclamations, qu’est-ce que cela nous dit sur le prix qu’ils sont prêts à payer pour déformer les musulmans ?
Certains pourraient dire qu’il ne s’agit que des pires cas, qui ne sont pas révélateurs des médias dans leur ensemble. Pourtant, le rapport dissipe ce mythe en montrant à quel point le problème est répandu, sur la base d’une analyse extrêmement détaillée de plus de 48 000 articles imprimés et 5 500 clips télévisés mentionnant les musulmans ou l’islam. Soixante pour cent des articles et près de la moitié de tous les clips analysés associaient des aspects et des comportements négatifs aux musulmans ou à l’islam, le terrorisme ou l’extrémisme étant le thème le plus courant. Pas étonnant que l’islamophobie soit si courante dans la société.
Centre Al Forqane
Samir, Yassin, et Ali sont les 3 membres fondateurs de l'équipe du Centre Al Forqane.