Ramadan, le mois du Coran

Ramadan, le mois du Coran

Un de mes professeurs de Tafsir (exégèse coranique) m’a confié une mission. Il m’a dit de lire la sourate Qaf, le cinquantième chapitre du Saint Coran mille fois par semaine et de rédiger un journal où seraient conservées mes pensées et mes réflexions sur ces paroles profondes. Au début, la tâche semblait ardue, étant moi-même américain et peu enclin à ce que le patient acquiesce à la volonté d’un enseignant si facilement trouvé chez les étudiants de mon pays. Mais, en étudiant ces versets nuit après nuit, j’ai compris avec mon cœur ce que j’avais accepté intellectuellement. Le Coran n’était pas un livre comme les autres. Je me suis rendu compte que même pendant que je récitais, il se passait quelque chose d’existentiel. Je changeais et non par ma propre volonté. C’était la Parole qui me transformait.

Le Coran n’est pas un livre comme les autres. Il est incréé et le message qu’il véhicule est intemporel. Personne ne peut en épuiser la profondeur. Les lettres sont numérotées mais les significations sont infinies. Il semble y avoir quelque chose qui déconcerte la sensibilité humaine dans le Coran. Mais dans le même cas, ce qui déconcerte la sensibilité humaine est ce qui transforme le plus profondément l’âme humaine : à savoir l’austère plénitude du Coran.

Le Ramadan est le mois du Coran et offre lui aussi une plénitude austère. Si nous y réfléchissons profondément, nous nous remplissons de vérité et de vertu en nous vidant. C’est ironique, mais profond. C’est en effet quelque chose à méditer.