Différentes façons de prier le Witr
Wa `alaykum As-Salamu wa Rahmatullahi wa Barakatuh.
Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
Toutes les louanges et tous les remerciements reviennent à Allah, et que la paix et les bénédictions soient sur Son Messager.
Dans cette fatwa :
Witr peut être réalisée de plusieurs manières, notamment les suivantes :
- Trois rakahs avec un salam comme dans la prière du Maghreb.
- Trois rakahs avec un seul salam à la fin mais, contrairement au Maghrib, on saute la séance après les deux rakahs.
- Trois rakahs sont proposés, mais ils sont divisés en deux parties ; salam est dit après les deux premiers rakahspuis après une légère pause, l'un se lève et prie un autre rakah suivi de salam.
- Prier plus de trois rakahs.
Pour répondre à la question posée, Cheikh Ahmad Kuttymaître de conférences et érudit musulman à l’Institut islamique de Toronto, en Ontario, au Canada, déclare :
Witr peut être réalisée de plusieurs manières, notamment les suivantes :
- Trois rakahs avec un salam exactement comme nous accomplissons la prière du Maghrib, qui est le format suivi par l'école Hanafite. Ils se sont basés sur un hadith rapporté par `A'ishah, la mère des croyants, « Le Prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) avait l'habitude d'accomplir witr en priant trois rakahsen disant salam seulement après avoir terminé (les trois entiers rakahs). » (Musulman)
Comme preuve supplémentaire, ils citent une déclaration d'Abu Al-`Aliyah : « Les compagnons du Prophète nous ont appris à prier. witr exactement comme nous effectuons la prière du Maghrib, puisque la première est witr de la nuit, et ce dernier est witr du jour. »
- Trois rakahs avec un seul salam à la fin mais, contrairement au Maghrib, on saute la séance après les deux rakahs. Ce format de witr est considérée comme acceptable par les écoles Shafi'ite et Hanbalite. Ils se sont appuyés sur un rapport du Prophète (paix et bénédictions sur lui) selon lequel il avait l'habitude de prier witr sans s'asseoir entre les deux, mais seulement assis à la fin rak`ah. (An-Nasa'i et al-Hakim)
- Trois rakahs sont proposés, mais ils sont divisés en deux parties ; salam est dit après les deux premiers rakahspuis après une légère pause, l'un se lève et prie un autre rakah suivi de salam.
C'est la forme la plus préférée par l'école malékite, et ils considèrent qu'il n'est pas souhaitable de le faire autrement, sauf si l'on suit un imam qui adopte l'une des autres formes. Ils ont basé leur opinion sur un rapport d'Ibn Omar selon lequel le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) avait l'habitude de séparer witr en deux parties : deux rakahssuivi d'un seul rakahen disant salam après avoir prié les deux rakahs (ainsi qu'après le troisième). (Ahmad)
- Prier plus de trois rakahs (c'est-à-dire cinq, sept, etc.), ce qui est également considéré comme permis par les écoles Shafi'ites et Hanbalites. A l'appui de leur affirmation, ils citent un certain nombre de hadiths du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) indiquant la permission de faire la même chose.
Quant à la question de savoir si l'on peut en effectuer une rakah de witr Dans l’ensemble, l’opinion des savants est divisée sur cette question.
Selon les écoles Shafi'i et Hanbali, on peut effectuer une rak`ah de witr sans encourir de péché. Cela n'est même pas considéré comme indésirable (makrouh). Cette position est basée sur un rapport authentique du Prophète (paix et bénédictions sur lui) qui dit : « La prière nocturne (facultative) doit être dite à deux et à deux ; si vous craignez que l'aube approche, terminez-la en priant witrmême si c'est un rak`ah.” (Al-Boukhari et Muslim)
Cependant, selon les écoles hanafites et malikites, également approuvées par certains érudits de l'école hanbalite, prier une rakah de witr est considéré comme indésirable. Cependant, ils insistent sur le fait qu'il faut le faire si l'on veut prier derrière un imam qui a choisi de suivre ce format.
À la lumière de la discussion ci-dessus, il est raisonnable de conclure qu’il existe plus d’une manière valable d’exécuter witrLes imams ou les écoles qui ont opté pour l’une ou l’autre des formules ne l’ont pas fait en fonction de leurs caprices ou de leurs caprices mais en stricte conformité avec les transmissions qui leur ont été transmises par le Prophète ou ses compagnons.
Si le Prophète (paix et bénédictions sur lui) avait voulu que la Oumma suive strictement un format unique de witril l’aurait certainement dit clairement et sans ambiguïté, auquel cas la Oumma n’aurait eu d’autre choix que de s’y tenir.
Comme ce n’était pas le cas, nous retrouvons la divergence d’opinions ci-dessus. Nous pouvons réfléchir à la remarque de l’imam Malik à l’un des califes qui voulait imposer une école unique de Fiqh à la Oumma : « N’essayez pas de faire cela, car les Compagnons se sont dispersés dans les pays, chacun d’eux apportant un ou plusieurs aspects de la Sunnah. »
Allah Tout-Puissant sait mieux.
Note de l'éditeur : Cette fatwa provient des archives d'Ask the Scholar et a été initialement publiée à une date antérieure.