La confession déchirante de Meriem : “J’ai peur de tout perdre, même ma foi ne me sauve plus”
« J’ai peur de tout perdre, même ma foi ne me sauve plus » : ce cri du cœur de Meriem résonne comme une bouteille à la mer. Un appel, sincère et émouvant, d’une femme qui se sent en train de glisser entre les fissures de son couple et de sa propre sérénité. Retour sur une confession poignante, entre vérités, larmes et peur viscérale de la perte.
Quand les racines de la douleur plongent dans la peur
Meriem commence son récit là où tant d’histoires d’amour s’enracinent : une rencontre, puis une relation qui a traversé le temps et les changements de vie. Mariée depuis quelques mois à un homme qu’elle connaissait depuis des années, leur histoire a pris une tournure spirituelle forte : « Je me suis convertie à l’islam et, Alhamdulillah, on s’est mariés aussi. »
Mais derrière cette image de bonheur, les nuages ne sont jamais loin. Meriem revient sur ses erreurs passées : des manquements à l’honnêteté (mais jamais de tromperie, précise-t-elle), « quelque chose entre moi et moi que j’ai vraiment regretté ». Un jour, interrogée par son futur mari sur ce passé, Meriem panique devant la possibilité de le perdre. Elle ment. Elle cache. Elle craint que la lumière sur cette vérité ne détruise l’amour fragile entre eux. Le mensonge finit par être démasqué. Le choc est rude : « Notre relation n’allait pas très bien depuis, parce que j’avais brisé sa confiance, mais on a réussi à s’entendre à nouveau. » Au bout d’un an, ils choisissent tout de même de se marier.
Le mariage, puis la rechute : le cercle vicieux du doute
Le mariage aurait pu tout réparer. Et dans un sens, il l’est : « Notre mariage a été la meilleure chose qui me soit arrivée dans cette dunya et je suis tellement reconnaissante qu’il soit mon mari ! » Mais les cicatrices restent sensibles. Il y a quelques semaines, lors d’une dispute, son mari accuse Meriem d’être retombée dans ses « vieilles habitudes ». Elle insiste sur son innocence, surtout depuis leur mariage. Rien à faire, il ne la croit pas.
Meriem se décrit comme « très émotive », soupçonnant même avoir des troubles de la personnalité. À chaque dispute, elle est submergée par l’émotion, fond en larmes. La pression monte, son mari la presse et, dans un moment de panique, elle avoue finalement ce dont il l’accuse… alors qu’elle n’a rien fait. Voilà le drame : « J’ai avoué quelque chose que je n’avais pas fait. »
- Meriem ment une première fois, pour se protéger.
- Elle finit par dire la vérité, le couple survit.
- Elle se retrouve accusée à tort, avoue ce qu’elle n’a pas fait, submergée par la peur du divorce.
Ce schéma destructeur plonge leur mariage dans la méfiance et la distance. La spirale s’intensifie : « Dès que je me suis excusée pour la chose que je (n’ai pas) faite, on s’est montrés assez distants et j’ai remarqué le changement dans notre mariage. »
Jusqu’au bout de la vérité… et de la souffrance
Ne supportant plus de porter la culpabilité d’un « crime » imaginaire, Meriem décide d’avouer la vérité à son mari : non, elle n’a rien fait, oui, elle a menti par peur, non pas pour le blesser, mais pour tenter, maladroitement, de sauver ce qui restait de leur relation. Hélas, cette tentative de clarification ne fait qu’aggraver la situation : « Il m’a dit qu’il voulait divorcer – mais cette fois pour de vrai. Il m’a aussi dit qu’il ne me regarde plus comme avant et ça me tue !! »
Le désespoir est palpable. Meriem se flagelle d’avoir à nouveau cassé la confiance, consciente de ses difficultés à gérer ses émotions « comme le feraient des gens normaux », et décide « inshaAllah » d’aller chercher de l’aide auprès d’un thérapeute. Mais pour l’instant, la douleur est sans nom : « Je n’ai jamais ressenti une telle douleur de ma vie… »
- Peur obsédante du divorce à chaque changement d’humeur.
- Refus de parler des problèmes de couple à autrui, même en pleine détresse.
- Désir désespéré de sauver le mariage, alors que la confiance de son époux s’est effondrée.
Quand tout vacille : foi, couple, identité
Au moment où elle s’ouvre dans cette confession, Meriem se tourne vers la communauté pour trouver de l’aide, du réconfort, ou simplement pour laisser couler ses pensées en toute anonymat. « Je panique à chaque fois qu’il mentionne “divorce”, je panique à chaque fois que je remarque le moindre changement d’humeur. Il a été le meilleur mari que j’aurais pu demander et je veux vraiment qu’il reste… mais je ne sais plus ce que je peux faire. »
Elle conclut, désemparée, sa quête : « Je suis vraiment honnête, mais… Il ne semble tout simplement pas me croire ! » Encore nouvelle dans l’islam, Meriem redoute même d’avoir mal agi religieusement en partageant sa détresse.
Son histoire résonne comme un avertissement sur la fragilité de la confiance, la lourdeur de l’angoisse et la douleur de la peur de tout perdre – jusqu’à sa propre foi. Comme elle, combien cherchent une main tendue pour ne pas sombrer ?
